Les organisations de défense des chômeurs et des précaires (MNCP, AC, Apeis, CGT Chômeurs) appellent à une manifestation nationale contre le chômage et les précarités le 4 décembre à Paris pour exprimer avec cette huitième édition un "ras-le-bol" sur fond de crise.
Elles espèrent rassembler "au moins 5.000 à 6.000 personnes, comme en 2009", lors de cette manifestation entre la place Stalingrad et la place de Clichy, soutenue par des associations, syndicats et partis politiques.
L'objectif est d'exprimer "le ras-le-bol et l'exaspération des chômeurs et des précaires" dans un "contexte de crise caractérisé par une montée sans précédent du chômage et une chute drastique des offres d'emplois disponibles, la montée des licenciements, le dégraissage du secteur public".
"La manifestation sera un peu particulière parce qu'elle aura lieu avant la négociation très importante sur l'assurance chômage", a déclaré à la presse Jean-François Kieffer (CGT Chômeurs). "Il faut que les privés d'emploi se bougent", a-t-il lancé.
Cette "négociation Unedic cause une grande inquiétude parce que le patronat va vouloir rétrécir les droits des chômeurs au motif qu'il n'y a pas assez d'argent", a renchéri Marc Desplats, le président du MNCP.
Dénonçant "la privatisation du service public de l'emploi", "les convocations arbitraires et les sanctions abusives", les quatre organisations critiquent "l'inefficacité patente et tatillonne de Pôle emploi" dont les agents sont "loin d'avoir les moyens nécessaires pour remplir leur mission".
"Il y a un découragement des chômeurs face à la machine infernale de Pôle emploi", selon Laurent Delavigne (MNCP).
Le 4 décembre, les organisations de chômeurs réclameront entre autres une prime de fin d'année de 500 euros. La prime de Noël a été instaurée à l'hiver 1998 par le gouvernement Jospin après une série de manifestations et d'occupations d'Assedic par les associations de chômeurs.
Elles plaident pour la revalorisation des allocations chômage et des minima sociaux ainsi que pour des droits à la retraite pour les chômeurs, indemnisés ou pas.
"La réforme des retraites va augmenter le nombre de personnes au minimum vieillesse qui n'auront pas assez cotisé en raison notamment du chômage et de contrats précaires", selon M. Desplats. "Les chômeurs vont prendre perpète: ils n'auront jamais leur retraite à taux plein", s'est indigné Alain Marcu (AC!).