Le mouvement HLM appelle le gouvernement à maintenir une centralisation très élevée des dépôts du Livret A et du Livret de développement durable (LDD) à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a déclaré jeudi à l'AFP son président Thierry Repentin.
"Les résultats de la bataille autour du Livret A seront en grande partie déterminants pour l'avenir du logement social en France", a déclaré M. Repentin, président de l'Union sociale de l'habitat (USH, mouvement HLM).
Le mouvement HLM va avoir besoin chaque année d'emprunter quelque 13 milliards d'euros pour construire 100.000 logements neufs par an d'ici à 2013.
Les banques et la Caisse des dépôts ferraillent autour des 260 milliards d'euros du Livret A et du Livret de développement durable, dont la répartition entre eux risque d'évoluer en 2011.
Pour M. Repentin, "la ministre de l'Economie Christine Lagarde a le choix entre sauvegarder l'intérêt de la Nation, grâce aux prêts accordés par la CDC à des taux très faibles au mouvement HLM, ou favoriser l'intérêt des banques".
A fin 2009, environ 66% des dépôts du Livret A, dont la distribution est désormais ouverte à l'ensemble des banques, et du LDD étaient centralisés à la Caisse des dépôts.
Bercy a lancé fin octobre une consultation sur la part des dépôts centralisée et la rémunération versée par la CDC aux banques qui collectent cette épargne dont les conclusions sont attendues en fin d'année ou début 2011.
Pour le président de l'USH, il faut que "le gouvernement respecte sa promesse d'un plancher de 70% de la collecte centralisée à la CDC" et même envisage, pour 2020, un taux compris "entre 76% et 95%": selon lui, il "n'est pas exclu soit des à-coups dans le comportement des détenteurs de livrets, soit un +siphonnage+ vers d'autres produits bancaires".