La députée UMP et ancienne porte-parole du parti présidentiel, Chantal Brunel, a déclaré jeudi à l'AFP qu'elle était "contre la suppression de l'impôt sur la fortune" (ISF) que Nicolas Sarkozy souhaite, avec celle du bouclier fiscal, dans le cadre d'une réforme de la fiscalité.
"Comme je l'ai affirmé avec détermination hier devant le président de la République, je le confirme : je ne suis pas favorable à une suppression de l'ISF et je suis inquiète de l'interprétation qui sera donnée à cette décision", a indiqué l'élue de Seine-et-Marne.
"Même si je reconnais que cet impôt a des inconvénients et qu'il pourrait trouver sa contrepartie dans d'autres impôts, je pense que l'heure n'est pas à sa suppression ! En pleine crise, alors que le marché du travail est précaire et que le chômage frappe durement un grand nombre de Français, supprimer cet impôt sur la fortune sera interprété ni plus ni moins comme un cadeau fait aux riches", souligne-t-elle.
"S'il est une chose dont je suis convaincue, c'est qu'en politique, le symbole est parfois plus fort que le bien-fondé d'une action", a-t-elle encore lâché en direction du chef de l'Etat.
La veille, en recevant les députés UMP à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait été interpellé sur cette question par Mme Brunel. Le président lui avait rétorqué, cinglant : "Ma chère Chantal, tu n'as jamais caché ton appétence libérale et tu t'inquiètes pour la suppression de l'ISF !".