La sénatrice PS, Nicole Bricq estime à la veille de l'ouverture du débat sur le projet de budget 2011 au Sénat que "l'hyppothèse de croissance plus élevée que celle des analystes" "nuit à la crédibilité" du PLF.
Pour elle, le gouvernement "s'obstine" également "à faire fausse route en sacrifiant l'emploi dans ses choix budgétaires comme en atteste la suppression de 140.000 contrats aidés sur les 3 ans à venir".
"Le gouvernement se targue de ne pas augmenter les impôts, mais en réalité il crée 11 millions d'euros de nouveaux prélèvements et taxes, principalement à la charge des couches moyennes", ajoute-t-elle.
Elle regrette qu'il n'y ait "aucune remise en cause des injustices fiscales accumulées depuis 2002" et "le renvoi de la réforme fiscale à 2012". Il s'agit "d'un nouvel effet d'annonce pour justifier la suppression concomitante de l'ISF et du bouclier fiscal".
"Ce projet de loi de finances est une nouvelle fois extrêmement bienveillant à l'égard des ménages les plus aisés car la poignée de mesures introduites ne rapportera que quelques centaines de millions d'euros" dénonce-t-elle.
Le groupe PS, souligne-t-elle " propose de supprimer les niches fiscales les plus contre-productives et d'abaisser fortement le plafond global et de contenir les effets d'aubaine".
Elle prône "la création d'un grand impôt sur le patrimoine et celle d'un grand impôt sur le revenu redevenus progressifs", "piliers d'une réforme fiscale".