Plusieurs centaines d'agents de Pôle emploi de toute la France ont manifesté mardi à Paris pour protester contre des conditions de travail dégradées et la baisse des effectifs prévue en 2011 dans l'organisme né de la fusion ANPE-Assedic, a constaté une journaliste de l'AFP.
Côté syndical, la CGT a fait état de "2.500 à 3.000 manifestants".
Partis de la place de la République en début d'après-midi pour rallier le siège de Pôle emploi, proche de la porte des Lilas, les manifestants ont défilé au rythme de quelques vuvuzelas avec des banderoles telles que "conseillers et chômeurs en colère".
Dans le cortège, fourni en drapeaux syndicaux, figuraient des agents venus de Bretagne, du Puy-de-Dôme ou encore de l'Hérault, dont certains scandaient "Charpy (délégué général de Pôle emploi ndlr), t'es foutu, tes agents sont dans la rue".
Accrochée au dos d'un manifestant, une pancarte clamait que "les chômeurs ont le droit d'être reçus par un conseiller".
Sur une autre, scotchée à l'arrière d'un sac à dos, on pouvait lire "60 chômeurs par conseiller, quand les poules auront des dents", en allusion à l'objectif fixé un temps par le gouvernement.
"Pôle emploi Pantin en grève. Non aux suppressions de postes. Charpy, Wauquiez, restituez les 1.800 postes", avait écrit une manifestante de Seine-Saint-Denis sur sa pancarte blanche.
La grève à Pôle emploi, à l'appel de tous les syndicats, contre la dégradation des conditions de travail et les suppressions d'emploi, était suivie mardi par 36,26% des 50.000 salariés, selon la direction, et par 50%, selon des syndicats, soit le plus fort mouvement depuis sa création en 2008.