Christian Charpy, directeur général de Pôle emploi, a affirmé à l'AFP qu'il était "prêt" à des discussions avec les syndicats sur les "conditions de travail" des agents, en grève mardi, mais ne peut leur répondre positivement sur les effectifs, qui relèvent du gouvernement.
"Je ne peux pas répondre favorablement" aux demandes des syndicats qui réclament un maintien des effectifs en CDI et la titularisation des CDD, "c'est juste impossible", a souligné M. Charpy, qui a reçu les organisations syndicales de l'établissement public dans l'après-midi.
Il rappelle que la décision concernant les effectifs "relève du gouvernement et du Parlement, c'est une contrainte de l'extérieur", a-t-il dit. La suppression de 1.800 postes en 2011, décriée par les syndicats, est "inscrite dans le projet de loi de finances", rappelle-t-il.
M. Charpy assure que ces suppressions d'emplois n'auront pas lieu de manière "brutale". "Il faut qu'en fin d'année nous soyons arrivés à ces suppression de postes, nous le ferons progressivement".
Le directeur général s'est dit "prêt à ouvrir sans délai une discussion" avec les syndicats "sur l'organisation du travail" à Pôle emploi, né de la fusion ANPE-Assedic.
Il s'est dit également "prêt à ouvrir début janvier les négociations sur la classification des emplois" qui "n'est plus adaptée" et qui est un "sujet majeur".
Tout en reconnaissant "la charge de travail extrêmement lourde" des salariés, M. Charpy a estimé que leur mobilisation mardi était "comparable" à celle qu avait eu lieu en octobre 2009 à l'appel de l'intersyndicale.
Mardi, 36,2% des salariés, selon la direction, près de 50%, selon les syndicats, étaient en grève pour protester contre leurs conditions de travail et la suppression de postes. En octobre 2009, le taux de de grévistes était de 34,5% à 40%.