Le gouvernement américain a annoncé jeudi avoir débloqué 2,4 milliards de dollars pour le développement du train à grande vitesse aux Etats-Unis.
Le gouvernement accorde "aujourd'hui 2,4 milliards de dollars pour la planification et la construction d'infrastructures ferroviaires interurbaines de transport de passagers", indique le ministère des Transports dans un communiqué.
Ces sommes s'ajoutent aux 8 milliards de dollars déjà alloués par le gouvernement du président Barack Obama au développement des voies rapides ferroviaires aux Etats-Unis.
"Nous progressons rapidement vers un système de trains à grande vitesse à l'échelle du pays", ajoute le communiqué du ministère, rappelant qu'il soutient 54 projets dans 23 Etats.
Le principal Etat bénéficiaire des nouvelles allocations fédérales est la Californie (Ouest), qui a reçu plus de 900 millions de dollars, essentiellement pour son projet de train rapide reliant Sacramento à Los Angeles.
La Floride (Est) arrive en deuxième position avec une subvention de 800 millions de dollars pour son projet de liaison entre les villes de Tampa et Orlando.
Etat le plus peuplé des Etats-Unis, la Californie a le projet de faire rouler des trains à 354 km/h entre ses grandes métropoles.
Les trains de la ligne Tampa-Orlando rouleraient eux à une vitesse pouvant atteindre 270 km/h.
Bon nombre de projets ferroviaires soutenus par le gouvernement américain ne correspondent pas cependant à des lignes à grande vitesse au sens où l'entend l'Union internationale des chemins de fers (vitesse supérieure à 250 km/h sur des lignes nouvelles, ou à 200 km/h sur des lignes anciennes aménagées).
Signe prémonitoire ou pas, la page internet du ministère des Transports américain annonçant ses nouveaux financements affiche une illustration du projet californien et une photo du TGV français.
Un élu de Floride à Chambre basse américaine, Ron Klein, cherche actuellement à empêcher la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) de participer au développement de la grande vitesse dans son Etat, au prétexte que des trains français ont transporté des déportés juifs vers les camps de la mort sous l'Occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale.
M. Klein prépare pour cela un projet de loi.