Trois centrales syndicales, la CGT, la CFDT et FO, ont dénoncé mercredi dans des communiqués l'existence d'un "chômage de masse" et de "longue durée", après l'annonce mardi d'une hausse du nombre des demandeurs d'emplois en septembre pour le deuxième mois consécutif.
- La CGT dénonce "un chômage de masse ignoré par le gouvernement". "Ces mauvais chiffres sont le résultat des choix de gestion de la crise boursière par les banques et les groupes industriels et commerciaux". "Les salariés exigent l'ouverture de réelles négociations, tant avec le gouvernement que dans les entreprises, pour que les décisions économiques et politiques prennent en compte la valeur du travail et la dignité des travailleurs".
- Pour la CFDT, les données "confirment que les emplois créés sont surtout des emplois précaires" et que "le chômage de longue durée s'accroît". C'est "un durcissement du chômage" et "la preuve que la crise n'est pas finie". Selon elle, "les entreprises ont aussi une responsabilité importante" et "doivent modifier leurs comportements en matière d'emploi, de recrutement et de formation, en particulier à l'égard des jeunes et des seniors".
- Force ouvrière: "A l'inverse des incantations du gouvernement, c'est bien le chômage de masse et la précarité qui s'installent dans notre pays: augmentation du chômage de longue durée et du sous-emploi, multiplication des contrats aidés". Pour FO, "la cure d'austérité (...) qui se traduit notamment par un projet de loi de Finances qui impose la rigueur, casse le moteur de la croissance et va engendrer des conséquences dramatiques pour les salariés et les demandeurs d'emploi".
Le ministère de l'Emploi a annoncé une nouvelle hausse en septembre du nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité de 4.600 et de 28.300 en incluant ceux ayant eu une activité réduite.