Le ministre du Budget François Baroin a attaqué frontalement les députés PS mardi à l'Assemblée, en présentant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2011 dans une ambiance tendue à la veille de l'adoption définitive de la réforme des retraites.
"Nous attendons des éléments de réflexions, pas des noms d'oiseaux ni des quolibets", a déclaré le ministre à l'opposition de gauche, qui contestait l'adoption à main levée d'un texte adoptée juste avant en début de soirée (sur le prolongement de la durée de vie de la Caisse d'amortissement de la dette sociale).
Le ministre a prévenu les députés de gauche qu'ils trouveraient "du répondant", "chaque fois que vous irez sur le terrain de la polémique et de la provocation".
M. Baroin leur a encore lancé que "votre modèle s'est effondré et vous n'avez pas produit d'alternative crédible adapté au monde moderne", en défendant son projet de financement de la Sécu, marqué par des mesures d'économies.
"Il y a quelque chose de consternant à voir votre incapacité à produire des projets alternatifs, à être un parti de gouvernement responsable", a-t-il ajouté, citant "les mesures prises par le gouvernement Zapatero" en Espagne.
Il a aussi ironisé sur le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, qui est allé selon lui "draguer l'extrême gauche" sur la question de la retraite à 60 ans, allusion à sa rencontre avec Olivier Besancenot.