Environ 6.500 personnes selon la préfecture, 20.000 selon les organisateurs, ont manifesté mardi à Pointe-à-Pitre à l'appel du LKP, tandis que le mot d'ordre de grève générale lancé par le même collectif semblait peu suivi, hormis dans l'audiovisuel.
Le LKP, à l'origine de la crise sociale antillaise du début 2009, avait annoncé lundi une grève générale pour mardi, appel relayé par des syndicats en Martinique et Guyane.
"La grève elle-même est faiblement suivie, mises à part quelques administrations comme l'Agence régionale de santé qui est bloquée" a indiqué à l'AFP une source policière, selon laquelle un grand nombre de manifestants "ont pris des RTT ou une journée de congés".
L'activité paraissait normale mardi dans la zone industrialo-commerciale de Jarry, en banlieue de Pointe-à-Pitre, où la circulation automobile semblait cependant beaucoup moins dense que la veille et les parkings plus dégarnis, a constaté un correspondant de l'AFP. Prises d'assaut la veille, les stations-service de la proche banlieue de Pointe-à-Pitre étaient ouvertes mardi.
Les deux antennes, Télé et Radio-Guadeloupe, du groupe France-Télévisions n'émettaient pas mardi: Télé-Guadeloupe diffuse une mire de barres indiquant que "en raison d'un mouvement de grève, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer nos programmes".
Selon Elie Domota, le porte-parole du LKP, "la grève pourra se poursuivre ou prendre la forme d'une grève d'avertissement", vraisemblablement selon le niveau de mobilisation constaté.
Un point devait être fait mardi en fin d'après-midi "pour savoir quel élan nous donnons (au mouvement) pour mercredi, jeudi et les autres jours, et pour les mois à venir", selon M. Domota.
"Soyons optimistes, soyons fous, demandons l'impossible et imaginons que 100.000 personnes descendent dans la rue : que faisons-nous ? Le préfet est obligé de prendre l'avion et de repartir en France" avait ajouté le leader du LKP lundi soir sur Radio Guadeloupe.