Les manifestants du Grand Ouest contre la réforme des retraites, qui ciblaient déjà les dépôts de carburant, les dépôts de bus ou encore les ports, ont commencé à s'en prendre aux entrepôts des grandes surfaces comme en Basse-Normandie, où deux étaient bloqués vendredi.
Dès 05h45 environ 300 manifestants ont bloqué l'entrepôt de produits frais des Super U à Ifs, près de Caen, qui alimente tous les magasins U du Nord, d'Ile-de-France et de Normandie, a-t-on appris vendredi auprès de la direction de Super U Nord-Ouest.
Les manifestants ont monté des barrages à chaque rond-point et, selon FO, cette action a été organisée à l'appel de l'intersyndicale pour demander le retrait de la forme des retraites en cours d'adoption.
Une action similaire a été menée à Lisieux où une centaine de manifestants a bloqué les accès d'un dépôt Leclec qui approvisionne la Haute et la Basse Normandie, selon le commandant de police de Lisieux, Dominique Garcia.
Ces actions interviennent alors que les manifestants ont de plus en plus de mal à bloquer les dépôts de carburants ou s'en font déloger rapidement comme dans la matinée à Brest. D'autres dépôts étaient cependant encore paralysés vendredi comme celui de St.-Pierre-des-Corps, bloqué depuis lundi.
Les dépôts de bus restent aussi une cible de choix comme à Brest où le dépôt des bus était bloqué vendredi matin, ou à Tours où une trentaine de manifestants ont entravé les accès à l'un des deux dépôts de bus entre 5h30 et 8h00, provoquant quelques perturbations dans le trafic.
Le port de commerce de Brest, la zone portuaire de Lorient tout comme la zone industrielle du Havre Rouen, ont aussi été la cible des manifestants qui ont mis en place à l'aube des barrages filtrants ou bloquants. A Brest les barrages ont été évacués par les forces de l'ordre en début de matinée dans le calme.
A Vannes, Rennes ou encore Nantes, et dans d'autres villes de l'Ouest, la circulation a aussi été perturbée temporairement sur certaines voies en raison de barrages, filtrants ou bloquants.
Au Mans environ 250 manifestants ont interrompu une session du conseil général de la Sarthe : ils voulaient interpeller la députée et conseillère générale UMP Fabienne Labrette-Ménager, auteur d'une proposition de loi visant à engager la responsabilité civile solidaire des auteurs d'appel à blocus lors des mouvements sociaux, a constaté un correspondant de l'AFP.