Environ 1.500 lycéens et étudiants ont commencé à défiler à Paris jeudi pour dire leur opposition à la réforme des retraites, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants, qui répondaient à l'appel des syndicats lycéens UNL et Fidl et de la première organisation étudiante Unef, sont partis peu après 14H30 du métro Jussieu (Ve arrondissement), en direction de Denfert-Rochereau (XIVe).
Défilant sous trois gros ballons "Fidl", "UNL" et "Unef", les manifestants étaient encadrés, à l'avant du cortège, par un service d'ordre de la CGT, FSU, CFDT et de l'Unsa.
"Sarko, Fillon, on veut garder nos pensions", "Sarko, Fillon, casseur social", scandaient des jeunes. Sur une pancarte, on pouvait lire "halte au mépris".
Etaient aussi présents des militants du Snes-FSU, de SUD, de la CNT, du Parti communiste, de syndicats des impôts ou des télécoms.
"Ce n'est pas un petite semaine de vacances qui va nous démobiliser. Il y aura des actions pendant les vacances, ce n'est pas près de s'arrêter. Nous resterons mobilisés jusqu'au retrait de cette loi injuste", a déclaré Victor Grezes, secrétaire national de l'Union nationale lycéenne (UNL, première organisation lycéenne).
Le président de la Fidl (deuxième organisation), Massira Baradji, a souligné que son syndicat demandait "l'ouverture de négociations avec le gouvernement sur la retraite et tous les problèmes touchant la jeunesse".
"Il n'y aura pas de manifestations pendant les vacances, même si nous envisageons des actions coup de poing", a-t-il ajouté.
"C'est toute la jeunesse qui manifeste. Le mouvement se poursuivra tant que la jeunesse ne sera pas entendue", a assuré Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef.
"Lorsqu'on dit que les jeunes sont manipulés, c'est une insulte. Gavroche et Guy Môquet n'étaient pas manipulés", a-t-il ajouté.