Quelques centaines de manifestants ont perturbé jeudi à l'appel de l'intersyndicale départementale l'accès à un dépôt de carburant de Caen placé sous surveillance policière après plusieurs blocages, a constaté une journaliste de l'AFP.
A défaut de pouvoir bloquer les entrées du dépôt gardées par les forces de l'ordre, étudiants, lycéens et leaders syndicaux ont érigé des barrages aux carrefours menant à la presqu'île du dépôt de carburants des Combustibles de Normandie. Les autorités ont démonté progressivement ces barrages.
Interrogés par l'AFP, les Combustibles de Normandie ont confirmé que l'accès était "perturbé" à la mi-journée. Dans l'après-midi ils n'étaient plus joignables. La préfecture n'était pas en mesure de répondre dans l'immédiat.
Des pneus de camions-citernes ont été crevés, a constaté un photographe de l'AFP.
Le dépôt de carburant a été débloqué mardi soir pour la troisième fois en cinq jours par les forces de l'ordre qui en assurent depuis la surveillance.
Avant que les manifestants n'arrivent aux abords du dépôt, la préfecture avait indiqué jeudi matin que des "camions ont transporté du carburant toute la nuit et continuent à en transporter, sous la protection de la police" du dépôt de Caen vers les stations-service.
Dans l'après-midi, plusieurs centaines de manifestants, essentiellement des étudiants et des lycéens, ont aussi bloqué les voies à la gare SNCF de Caen pendant une demi-heure puis celles du tramway devant l'université, a constaté un photographe de l'AFP.