Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a appelé mardi le gouvernement à négocier avec les syndicats pour lever les blocages de dépôts de carburants par les grévistes opposés à la réforme des retraites.
"L'économie n'a pas besoin de ces blocages", a déclaré M. Cahuzac, interrogé sur Canal+ quant aux conséquences éventuelles sur l'économie de la pénurie de carburants liée aux blocages de dépôts et à la paralysie des raffineries.
"Le pays ne peut pas être bloqué indéfiniment. La chose n'est pas possible", a souligné le député socialiste.
Selon lui, "le gouvernement s'honorerait de rentrer dans un processus de négociations qui, par exemple, pourrait demander comme préalable la levée des blocages, ce serait une façon de chercher un compromis".
La fermeté actuelle du gouvernement s'apparente, selon M. Cahuzac, à "une fuite en avant, car la réforme des retraites n'a jamais été au programme du candidat Nicolas Sarkozy. La conjoncture a imposé cette réforme", a-t-il déploré.
Une station-service sur cinq, soit plus de 2.500 stations sur les 12.500 du pays, était en situation pénurie lundi soir, selon les informations recueillies par l'AFP auprès des distributeurs.