Après le vote par erreur d'un sénateur centriste qui a animé le débat l'après-midi, les sénateurs ont examiné tranquillement jeudi soir l'examen d'un article qui repousse aussi de deux ans l'âge légal de départ à la retraite pour certaines catégories de fonctionnaires.
Il s'agit des catégories dites "actives" de la fonction publique, c'est à dire les métiers jugés les plus pénibles ou les plus dangereux qui permettent de partir à 50 ou 55 ans : policiers, douaniers, instituteurs, sapeurs-pompiers...
D'entrée, le secrétaire d'Etat à la fonction publique Georges Tron s'est dit "soucieux d'aborder l'ensemble de ces articles avec un vrai esprit de construction". Mais, a-t-il ajouté, "Y a-t-il objectivement une raison que la fonction publique ne soit pas concernée par les réformes que nous menons?".
La gauche a continué son opposition sur cet article, le numéro 8 sur les 33 du projet alors qu'il reste plus de 750 amendements à étudier. Le vote du projet de loi est programmé pour mercredi.
Ainsi le sénateur PCF Guy Fischer à jugé que cette disposition du projet était "à l'image du mépris que vous avez à l'égard de tous les citoyens qui exercent des métiers pénibles!".
Le président du groupe UMP du Sénat Gérard Longuet a accusé les sénateurs de l'opposition de "passéisme" et d'avoir "une vision figée de la société". Ce qui a fait bondir le sénateur socialiste du Bas-Rhin Jacques Muller: "C'est une provocation. Je vous incite à dialoguer avec les infirmières! Allez voir les policiers, les enseignants, vous êtes frappés d'un autisme sidérant, allez sur le terrain!"
De nombreuses interventions se sont focalisées sur la profession des infirmières hospitalières, dont le régime de retraite a été déjà modifié par une loi en juin dernier.