La reprise mercredi après-midi des débats au Sénat sur le projet de loi de réforme des retraites a été l'occasion d'échanges entre la gauche et la majorité sur la participation des jeunes aux manifestations contre la réforme.
"Depuis 48 heures vous vous acharnez à stigmatiser les jeunes de ce pays", or "les jeunes quand ils s'occupent de la cité sont responsables", a lancé David Assouline (PS) à l'adresse du gouvernement et de la majorité.
"En les stigmatisant, en cherchant en les décrédibiliser, vous mettez de l'huile sur le feu, on a l'impression que vous espérez qu'il y ait des incidents", a-t-il ajouté.
"Vous préférez des jeunes dociles et infantilisés et alors là vous pensez qu'ils sont des vrais jeunes", a-t-il encore dit.
"Vous jouez au pompier pyromane, qui allume l'incendie et essaye de l'éteindre après, le vrai lieu de démocratie c'est ici, c'est d'abord et avant tout l'élection", a rétorqué le ministre du Travail, Eric Woerth.
"On ne stigmatise personne, on ne méprise personne, dès qu'on dit quelque chose, dès qu'on n'est pas d'accord c'est épouvantable, la démocratie est mise à mal, revenons à des débat plus sérieux", a-t-il ajouté.
Gisèle Gauthier (UMP) a appelé la gauche à "ne pas instrumentaliser" et "formater" les jeunes. Elle a évoqué une une interview télévisée dans laquelle deux jeunes filles admettaient ne pas connaître la signification du sigle CGT inscrit sur un badge qu'elles portaient. "C'est ainsi qu'on remplit les rue de jeunes", a-t-elle dit.