La Bourse de Paris était en nette baisse mardi lors des premiers échanges (-1,09%), plombée par des prises de bénéfices avant la publication des premiers résultats d'entreprises aux Etats-Unis et la diffusion des "minutes" de la réunion monétaire de la Fed.
A 09H40 (07H40 GMT), l'indice vedette reculait de 41,17 points à 3.727,73 points.
Dans l'attente de la salve des résultats trimestriels des entreprises attendue à partir de ce mardi aux Etats-Unis, les opérateurs optent pour la prudence en prenant leurs bénéfices, indiquent les analystes.
De nombreuses multinationales américaines vont en effet dévoiler dans la semaine leurs résultats du troisième trimestre.
Le numéro un mondial des microprocesseurs Intel ouvre le bal, il sera suivi dès mercredi par la banque JPMorgan Chase, et jeudi par le géant de l'internet Google.
"Cette +saison+ des résultats s'annonce difficile", préviennent les analystes d'Aurel BGC dans une note. Car "il est difficile d'imaginer un décalage trop important entre les discours des chefs d'entreprises et les indicateurs économiques" mitigés, arguent-ils.
Les investisseurs attendent par ailleurs mardi en fin de journée la diffusion des minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed) du 21 septembre. L'institution avait alors créé la surprise en se disant prête à de nouvelles interventions pour soutenir une reprise économique encore fragile.
"Ce compte rendu (...) sera essentiel pour mieux comprendre les débats internes au sein de la Fed" entre partisans de la non intervention et les interventionistes, selon Aurel BGC.
Côté des valeurs, l'action du laboratoire français Ipsen était lourdement sanctionnée par les investisseurs après le limogeage la veille de son PDG Jean-Luc Bélingard, en raison de "divergences stratégiques" avec son conseil d'administration. Il a été remplacé par Marc de Garidel, ancien responsable notamment de la BIOTECH américaine Amgen. Le titre reculait de 3,06% à 24,24 euros, la plus forte baisse de la place parisienne.
Le titre de la banque franco-belge Dexia, sauvée de la faillite en septembre 2008 en pleine déroute financière, reculait de 1,78% à 3,30 euros. Dexia a annoncé mardi miser sur la banque de détail et confirmer des discussions avec la Banque postale pour un rapprochement.
L'équipementier aéronautique et de défense Safran pâtissait du désengagement progressif du groupe nucléaire public Areva, qui ne détient plus que 5,79% du capital. Le titre perdait 1,92% à 20,20 euros.
GDF Suez était aussi en baisse (-1,38% à 26,81 euros) après avoir réalisé une émission obligataire en deux tranches, à 7 et 12 ans, pour un montant total de 2 milliards d'euros, destinée notamment à racheter d'autres obligations arrivant à échéance en 2012, 2013 et 2014.
Alstom était aussi sanctionné par les investisseurs après des recommandations d'analystes qui ont abaissé l'objectif de cours. Le titre reculait de 1,40% à 35,97 euros.
Dans la distribution, le numéro deux mondial Carrefour profitait d'une recommandation des analystes de JPMorgan, qui ont entamé le suivi du titre à "surpondérer". Il avançait de 0,14% à 38,99 euros, alors que celui de son rival Casino Guichard, qui a reçu la même recommandation, cédait 0,46% à 66,44 euros.
Le groupe de BTP Vinci reculait de 1,12%, le marché ne réagissant pas au contrat qu'il a remporté pour construire le stade de Nice.
Enfin, le titre du constructeur de yachts de luxe Rodriguez Group, s'envolait de 10,00% à 5,53 euros. Il a mis fin lundi à l'intérim de son fondateur en nommant un nouveau directeur général, Eric de Saintdo, ancien directeur de Cannes, vitrine de la plaisance haut de gamme.
Renault perdait 1,04% à 38,47 euros, malgré la signature d'une convention de partenariat avec la communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA) pour le déploiement de véhicules électriques.