La grève reconductible a été votée mardi matin à la Compagnie industrielle et maritime (CIM) qui gère au Havre les terminaux de réception du pétrole brut et d'échanges de produits pétroliers raffinés, a-t-on appris de source syndicale.
"La grève a été votée à 07H00 par 90% du personnel qui sera consulté chaque matin sur la suite à donner au mouvement", a indiqué Patrick Colibert, délégué CGT. Il assure que les installations de cette entreprise qui emploie 260 salariés sont "arrêtées" depuis.
Selon ce syndicaliste, le personnel veut ainsi dire qu'il est prêt "à aller jusqu'au bout" sur la question des retraites mais aussi qu'il veut "apporter son soutien" aux salariés des terminaux pétroliers de Marseille-Fos en grève depuis quinze jours.
"Nous sommes des terminaux privés alors qu'eux sont des terminaux publics que l'on veut privatiser", a-t-il ajouté.
Les terminaux de la CIM, situés dans le port du Havre et dans celui d'Antifer, 20 km plus au nord, alimentent en pétrole brut les raffineries de la vallée de la Seine (Total, ExxonMobil, Pétroplus...). Ils livrent aussi en kérosène, le carburant pour avions, les aéroports de Roissy et Orly.