Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a déclaré lundi qu'"aujourd'hui", il n'était "absolument pas question" de supprimer le bouclier fiscal, ajoutant toutefois qu'il fallait "laisser les réflexions s'engager" sur ce sujet.
Le Premier ministre François Fillon avait estimé pour sa part dimanche soir que la suppression du bouclier fiscal et de l'impôt sur la fortune (ISF) avant la présidentielle de 2012 n'était pas "un sujet tabou".
Lors de son point de presse hebdomadaire, M. Lefebvre a souligné qu'il n'était "absolument pas question de supprimer le bouclier fiscal pour une raison très simple, c'est qu'il permet d'empêcher que des Français ne quittent le territoire national pour payer leurs impôts ailleurs".
Car, selon lui, la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF serait "une perte sèche pour les recettes de l'Etat", qu'il a estimée à "4 milliards" d'euros.
"Le Premier ministre n'a fait que dire ce que nous disons les uns et les autres depuis de nombreuses semaines", a-t-il dit.
"A partir du moment où il y a une réflexion globalement, sur la fiscalité dans son ensemble, tout est ouvert", "mais aujourd'hui ça n'est absolument pas d'actualité", a expliqué M. Lefebvre.
Il faut "laisser les réflexions s'engager et des propositions" émerger notamment au sein de "la Cour des Comptes qui a été saisie" et de la commission UMP ad hoc animée par le député Jérôme Chartier, "dans le cadre plus global d'un débat sur la fiscalité dans son ensemble" et sur "la convergence entre les politiques fiscales française et allemande".
"Maintenant que l'on trouve d'autres équilibres, pour éviter que des Français ne quittent le territoire, on a toujours été ouvert à ce type de discussions", a-t-il ajouté.
"Ce qui est certain", a poursuivi M. Lefebvre, "c'est que nous ne laisserons pas (instaurer) dans ce pays des dispositifs qui imposent les Français au-delà de certaines limites (...) parce que dans ces cas-là on récolte ce que l'on sème, c'est-à-dire que l'on perd des contribuables qui sont des entrepreneurs qui créent de la richesse et de l'emploi", a-t-il ajouté.
Il a également souligné que le "bouclier fiscal permettait de financer le bouclier social".