Le président Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi à Montillot (Yonne) qu'après la réforme des retraites, les Français se diront qu'ils n'ont "pas de soucis à se faire" pour leurs retraites.
Lors d'un déplacement consacré à l'attractivité des territoires ruraux, M. Sarkozy a présidé une table ronde avec les acteurs économiques et politiques de la région (élus, artisan-charpentier, chef d'entreprise dans la filière bois, agriculteur, médecin).
"Depuis 1950, on a gagné quinze ans d'espérance de vie. Qui peut croire qu'on pourrait payer les retraites si on ne travaille pas davantage?", a-t-il demandé.
"Aujourd'hui, il y a quinze millions de retraités. Pour un million et demi d'entre eux, la sécurité sociale est obligée d'emprunter car il n'y a pas d'argent dans les caisses", a-t-il ajouté. Mais selon lui, grâce à la réforme, les comptes de la sécurité sociale "seront équilibrés en 2018 et même bénéficiaires".
"Quand la réforme sera passée, les Français se diront: +on n'a pas de soucis à se faire pour les retraites+", a ajouté M. Sarkozy.
Le chef de l'Etat a de nouveau fustigé les 35 heures, avec lesquelles, selon lui, "on a détruit une certaine idée qu'on se faisait du travail dans la République".
"C'est le chômage qui aliène et le travail qui libère", a-t-il lancé.
"On a provoqué un système d'assistance qui a laissé croire qu'on pouvait gagner son autonomie hors du travail", a-t-il regretté.
Trois ministres accompagnent M. Sarkozy, Brice Hortefeux (Intérieur), Michel Mercier (Espace rural) et Henri de Raincourt (Relations avec le Parlement, ancien président du Conseil général de l'Yonne).