La dette publique de la France a atteint à la fin du premier semestre environ 82,9% du PIB, soit la prévision du gouvernement pour l'année 2010, mais devrait se stabiliser à ce niveau d'ici la fin de l'année, selon Bercy.
La dette publique (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) a augmenté de 56 milliards d'euros au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent pour atteindre 1.591,5 milliards fin juin, soit "approximativement" 82,9% du Produit intérieur brut (PIB), a annoncé jeudi l'Insee.
A la fin du premier trimestre, la dette publique atteignait 80,4% du PIB.
Dans son projet de budget présenté mercredi, le gouvernement table sur une dette record de 82,9% du PIB cette année, niveau qui est donc déjà atteint à la fin du deuxième trimestre.
"Ce chiffre est cohérent avec la prévision de dette pour la fin de l'année 2010", ont assuré dans un communiqué la ministre de l'Economie Christine Lagarde et le ministre du Budget François Baroin.
"L'Etat a levé au 1er semestre 2010 une grande partie de la dette requise pour financer le déficit de l'année 2010", ont-ils expliqué, ajoutant que "la trésorerie accumulée en milieu d'année, qui a alimenté la dette brute, sera sensiblement réduite d'ici la fin de l'année".
"La dette trimestrielle en cours d'année est très volatile. Le pic de trésorerie de l'Etat est habituel à la fin juin", souligne aussi le communiqué.
"Le ratio de dette sera stabilisé en deuxième partie d'année, car la dette augmentera très peu alors que le Produit intérieur brut progressera plus rapidement", a encore précisé à l'AFP l'entourage de Christine Lagarde.
Selon les prévisions de l'exécutif, la dette devrait ensuite continuer de grimper à 86,2% en 2011 et 87,4% en 2012, avant de refluer à 86,8% en 2013 et 85,3% en 2014. Ces niveaux sont toujours largement supérieurs au plafond de 60% du PIB fixé par les traités européens.
La hausse de la dette au deuxième trimestre s'explique, selon l'Insee, par la hausse de l?endettement de l?Etat et celle de la dette sociale.
A l'inverse, les administrations publiques locales se sont désendettées (-2,6 milliards d'euros), "à un rythme comparable à celui observé lors des deuxièmes trimestres des années précédentes", indique l'Institut national de la statistique.