Les marchés financiers ont bien réagi jeudi à la révision en hausse du sauvetage de la banque irlandaise Anglo Irish, qui va propulser le déficit public à un niveau astronomique (32% du PIB), mais qui est inférieure aux prévisions les plus extrêmes des économistes.
Vers 08H50 GMT, le taux des emprunts d'Etats irlandais à 10 ans se détendait en-dessous de 6,6%, alors qu'il avait frôlé la veille 6,8%, un record depuis 1997.
De son côté, la Bourse de Dublin était stable : l'indice Iseq 20 des valeurs vedettes irlandaises était parfaitement inchangé en début de matinée, s'affichant à 437,47 points, contre 437,49 points la veille en clôture.
Sur le marché des changes, l'euro était lui aussi à l'équilibre, à 1,3625 dollars, soit le même niveau que mercredi à 21H00 GMT.
Le déficit public irlandais atteindra le niveau exorbitant de 32% du PIB cette année, à cause du sauvetage de l'Anglo Irish Bank, dont le coût a été révisé jeudi en forte hausse, à 29,3 milliards d'euros en principe (et 34,3 milliards au maximum dans la pire des hypothèses).
Cette nouvelle estimation, bien que colossale, est conforme aux indications qui avaient circulé ces derniers jours dans la presse. Mais elle est inférieure aux prévisions les plus extrêmes avancées par certains économistes, qui avaient estimé que le coût du sauvetage de la banque pourrait atteindre jusqu'à 40 milliards d'euros.