Le monde n'est pas à la veille d'une guerre des monnaies, mais le risque n'est pas nul, a déclaré mercredi le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, interrogé sur BFM radio.
"Je pense que le risque est faible, mais il n'est pas nul", a déclaré M. Lamy, interrogé sur le risque d'une guerre des taux de change, qui verrait de nombreux pays entrer dans une course à la dévaluation de leur monnaie.
Les ajustements monétaires doivent être faits "progressivement et de manière concertée" et "là, pour l'instant, à mon avis, nous avons un point d'interrogation", a souligné le directeur général de l'OMC. "Mais nous ne sommes pas à la veille d'une guerre des monnaies", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la sortie de crise, M. Lamy a affirmé qu'au vu des chiffres du commerce mondial, qui a enregistré un "énorme rebond", avec +13% en volume en 2010, la réponse était "oui!". Mais si on considérait les chiffres de l'emploi, alors le monde n'était toujours pas sorti de la crise, a-t-il ajouté.
"Il y a un sérieux problème qui va continuer à peser sur la conjoncture qui est le niveau dramatique du sous-emploi", a-t-il souligné.