La Bourse de Paris a terminé la semaine sur une note positive, dans un marché qui reste en proie aux incertitudes avec des indicateurs macroéconomiques mitigés.
En une semaine, le CAC 40 a progressé de 2% pour atteindre 3.782,48 points vendredi. Par rapport au 1er janvier, l'indice parisien est en recul de 3,91%.
La semaine a été une nouvelle fois dominée par un manque de visibilité. Mais vendredi, un bon indicateur américain sur les commandes de biens durables en août a redonné soudainement confiance au marché lui permettant de s'approcher des 3.800 points.
L'élément déterminant de la semaine a été la réunion de la banque centrale américaine mardi soir (Fed) et sa décision de laisser la porte ouverte à des mesures de relance de l'économie en cas de besoin.
Mais malgré ceci, "l'incertitude macroéconomique est toujours là, on n'a pas de visibilité", et le scénario d'une croissance molle domine, a indiqué Julien Quistrebert, gérant de fonds pour Richelieu Finance.
Cette semaine a vu le retour de la problématique sur les dettes souveraines avec les inquiétudes sur la solvabilité de l'Irlande.
Au niveau macroéconomique plusieurs indicateurs ont également déçu: contraction totalement inattendue de l'économie irlandaise au deuxième trimestre, un indice Michigan de la confiance du consommateur américain décevant en septembre, une remontée des inscriptions hebdomadaires du chômage outre-Atlantique et un indice composite PMI en zone euro en plus important recul que prévu en septembre.
Tout n'était cependant pas noir: les marchés ont été agréablement surpris par un rebond des ventes de logements en août aux Etats-Unis, une bonne tendance sur les commandes de biens durables outre-Atlantique et un indice de confiance allemand en hausse en septembre.
Face à ces indicateurs mitigés, l'hésitation domine mais pour autant le pire n'est plus attendu comme ce fut le cas encore en août quand les marchés avaient peur d'une rechute brutale.
La Bourse est "sans direction", change d'avis après chaque évènement ou indicateur important, car "il ne se passe pas grand chose", a expliqué Claire Chaves d'Oliveira, responsable gestion actions de Groupama Asset Management. Illustration de ces hésitations, les faibles volumes de transactions avec des investisseurs qui préférent rester sur leurs gardes.
Sans réel cap à long terme, la Bourse parisienne dispose tout de même de garde-fous. "Les fusions-acquisitions soutiennent le marché avec beaucoup de rumeurs quotidiennes. Cela devrait continuer car dans une croissance faible, il faut consolider pour acquérir des technologies ou s'installer sur des zones de forte croissance sur lesquelles on était absent", affirme M. Quistrebert, citant la bataille entre Hewlett-Packard et Dell pour acquérir la société 3PAR.
Et les entreprises du CAC 40 sont bien positionnées dans les pays émergents à forte croissance, selon le gérant de fonds.
Pour leur entrée dans l'indice vedette, les titres Natixis et Publicis auront connu des fortunes diverses. La banque Natixis a reculé de 5,96%, tandis que le groupe de communication Publicis a très légèrement progressé de 0,69% en une semaine.
Côté indicateurs, les investisseurs attendront mardi celui de la confiance des consommateurs américains pour septembre.
Le marché parisien surveillera aussi deux indicateurs américains vendredi prochain: les dépenses et revenus des ménages et l'indice ISM de l'activité manufacturière.
En zone euro, la confiance économique pour septembre, seul indicateur de poids de la semaine, sera publiée mercredi.