La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a assuré mercredi à Pau, à la veille de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites, que les socialistes ne se laisseraient pas faire et que "la retraite à 60 ans ce n'est pas mort".
"Nous ne nous laisserons pas faire", "nous serons jusqu'au bout là", a lancé Martine Aubry dans son discours de clôture des journées parlementaires du PS.
"La retraite à 60 ans, ce n'est pas mort", la réforme a "seulement été votée à l'Assemblée nationale" mais "le Sénat est prêt à se battre et rappelez-vous le CPE, il avait été voté à l'Assemblée et au Sénat, ils n'ont pas pu le promulguer car les Français avaient dit non", a-t-elle déclaré.
"Il faut une mobilisation massive car, avec la réforme des retraites, la République est en cause car l'égalité est en cause", a-t-elle ajouté.
"Nous mettrons toutes nos forces dans la bataille", "j'en appelle à tous demain, nous pouvons faire reculer le Président de la République et le gouvernment", a-t-elle insisté.
"La mobilisation a été forte le 24 juin, encore plus massive le 7 septembre, mais elle n'a pas été entendue et les concessions ont été dérisoires au lendemain du 7 septembre", a fait valoir Mme Aubry.
Elle a prédit "encore quelques mesurettes au lendemain du 23, comme par exemple l'idée de repousser le passage de 65 ans à 67 ans de 2016 à peut-être 2018 ou 2019", ajoutant : "Nous ne nous laisserons pas faire".
"On ne fera pas faire croire aux Français que la réforme est devenue juste parce qu'on prend une petite mesurette" a-t-elle poursuivi.
Mme Aubry a évoqué les propositions socialistes sur les retraites, "sérieuses, justes et innovantes", avec une "répartition équilibrée entre les salariés et le capital".
Elle a notamment cité le "compte temps" qui permet que "dans des règles collectives, dans des règles protectrices, il puisse y avoir du choix individuel, de la liberté individuelle".