François Fillon a défendu vendredi le plan de relance de l'économie lancé en 2008 pour contrer la crise économique, après un rapport de la Cour des comptes qui estime qu'il a coûté bien plus aux finances publiques qu'il n'a rapporté en termes de croissance.
"On nous reproche aujourd'hui d'en avoir trop fait; hier, on disait que notre plan de relance était trop faible", a déclaré le Premier ministre qui avait convié à Matignon des chefs d'entreprises pour la remise du Prix de l'audace créatrice.
"Il est dommage à cet égard que les études sur lesquelles la Cour des comptes s'est appuyée ne prennent pas en compte l'effet du plan de relance sur 2010 et négligent l'impact des 16 milliards de trésorerie qui ont été transférés aux entreprises au moment où elles en avaient le plus besoin", a-t-il regretté.
"Si nous n'avions pas décidé de procéder à ces remboursements accélérés de créances fiscales, combien d'entreprises auraient disparu? Combien d'emplois auraient été durablement perdus?", a dit le chef du gouvernement qui s'est aussi félicité que le plan de relance ait limité le nombre de faillites.
Il a également tenu à "rappeler que les institutions internationales, OCDE, FMI, Commission européenne, ont toutes salué son ampleur et ses caractéristiques"
"Le plan de relance a coûté de l'argent. Mais c'était un investissement qui a permis à notre pays de connaître en 2009 la récession la moins sévère des pays de l'OCDE", a ajouté M. Fillon.
Ce plan lancé fin 2008 pour faire face à la crise devait initialement représenter 26 milliards d'euros. Mais il a ensuite été renforcé par d'autres mesures comme les prêts consentis à des constructeurs automobiles ou les aides ciblées sur les ménages les plus touchés par la crise.
Dans un rapport publié mardi, la Cour des comptes a estimé que le plan de relance a certes contribué à limiter la baisse de l'investissement et les faillites d'entreprises mais qu'il a coûté bien plus aux finances publiques qu'il n'a rapporté en termes de croissance.