Les députés communistes se sont opposés vendredi à leur collègues socialistes en refusant l'allongement de la durée des cotisations, fissurant l'unité de la gauche à l'Assemblée nationale face au projet de réforme des retraites de Nicolas Sarkozy.
Les deux partis d'opposition sont certes unis contre le relèvement progressif de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.
"Mais nous sommes en total désaccord avec la position du Parti socialiste" (PS) sur l'allongement de la durée des cotisations, a déclaré le porte-parole des députés communistes et du Parti de Gauche, Roland Muzeau.
"Il ne faut pas mentir aux Français. Si on maintient la retraite à 60 ans, il faut arrêter l'allongement de la durée de cotisations", selon Roland Muzeau.
"Nous défendons, et la retraite à 60 ans et le non-allongement de la durée de cotisation. Nous souhaitons bloquer les compteurs à 40 ans", a-t-il dit.
Le PS s'est d'ailleurs abstenu sur les amendements communistes s'opposant à l'allongement automatique de la durée de cotisations.
"Je crois que l'allongement de la durée des cotisations a été la solution trouvée en 2003. Nous avons mis du temps à nous y rallier. Nous sommes prêts à l'accepter aujourd'hui. Mais l'idée d'y ajouter le recul de l'âge de départ est une pénalisation qui touche les plus modestes", a expliqué Gaëtan Gorce (PS).
"Cet allongement ne doit pas être le même pour tous alors que 62 ans, c'est la même chose pour tous. On doit pouvoir partir plus tôt si l'on a effectué un métier pénible", a-t-il ajouté.