Le régime d'assurance chômage (Unedic) a publié vendredi des prévisions moins défavorables qu'au printemps sur le nombre de demandeurs d'emploi (+57.10 en 2010 et -87.500 en 2011) mais s'attend toujours à un important déficit cumulé.
Selon une note diffusée à l'issue d'une réunion des syndicats et du patronat siégeant au bureau de l'Unedic, le nombre d'inscrits à Pôle emploi devrait augmenter de 57.100 cette année dans les catégories A, B et C et dispensés de recherche d'emploi (DRE) en France métropolitaine.
Cet ensemble regroupe toutes les personnes au chômage sans activité (A) et celles en recherche d'emploi ayant une activité réduite (B et C).
Il faudra attendre 2011 pour observer une décrue (-87.500), selon l'Unedic, qui tablait en avril sur une évolution différente (+119.800 en 2010 et -99.000 en 2011).
L'Unedic appuie ses prévisions sur des paramètres démographiques, ainsi qu'une hypothèse de croissance du PIB de 1,4% cette année et 1,6% en 2011.
Le nombre de demandeurs d'emploi "continuerait de croître en 2010 avant d'entamer une décrue à l'horizon 2011", souligne le régime dans sa note.
Le taux de chômage, qui est revenu avec la crise à son niveau le plus élevé depuis dix ans, resterait stable en 2010 à 9,5% en France métropolitaine avant une modeste décrue à 9,3%.
Concernant les créations d'emplois, elles s'éleveraient à 45.000 cette année puis à 85.000 l'an prochain pour les entreprises affiliées à l'assurance chômage (un champ différent de celui utilisé par l'Insee).
Les chiffres figurant sur la note Unedic suggéraient que le déficit cumulé du régime devait légèrement se réduire par rapport aux précédentes prévisions, mais le vice-président de l'assurance chômage, Geoffroy Roux de Bézieux, a apporté une rectification, en précisant que la tableau omettait une soulte due à l'Etat dans le cadre de la clarification de leurs relations financières.
Le déficit cumulé du régime devrait donc atteindre près de 10,3 milliards d'euros à la fin de l'année et approcher les 14 milliards fin 2011.
Avant la crise, qui a diminué les recettes de cotisations et augmenté les dépenses d'indemnisation chômage, l'Unedic espérait avoir épongé en 2010 tout le déficit accumulé pendant la panne de croissance de 2002-2005.
Pour faire face à son déficit, l'Unedic a déjà commencé à emprunter.