Le ministre du Travail, Eric Woerth, a assuré jeudi sur France 2 que ses mises en causes dans l'affaire Bettencourt ne l'avaient "nullement" affaibli et qu'il était "totalement concentré" sur la réforme des retraites.
Interrogé sur son éventuel affaiblissement, le ministre, qui intervenait duplex depuis l'Assemblée nationale à la fin de l'émission "A vous de juger", a répondu: "Nullement, moi je suis totalement concentré sur ce sujet des retraites".
"Ce n'est pas du tout le sujet", a-t-il ensuite répondu, quand il lui a été demandé s'il avait proposé sa démission au président de la République pour ne pas mettre en péril la réforme des retraites.
"On doit évidemment aller jusqu'au bout de cette réforme", a-t-il ajouté.
Le ministre a aussi répondu aux syndicats, qui ont reproché au gouvernement de ne pas prendre en compte leurs propositions. "Il y a eu cinquante réunions avec les syndicats", a dit M. Woerth, ajoutant que le gouvernement en avait tenu compte dans la rédaction de son projet.
Eric Woerth a aussi taclé les propositions des socialistes sur les retraites, exposées plus tôt dans l'émission par Ségolène Royal. "C'est une réforme miraculeuse qu'elle nous propose", a-t-il dit, qualifiant le projet du PS de "matraquage fiscal".