
Le directeur général de Sanofi-Aventis Chris Viehbacher a déclaré lundi que le groupe pharmaceutique français était "préparé à envisager toutes les options" pour acquérir la BIOTECH américaine Genzyme, qui a rejeté sa proposition d'offre à 18,5 milliards de dollars.
"Nous sommes préparés à considérer toutes les options" pour aboutir à une transaction, a affirmé M. Viehbacher, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.
"Cependant notre préférence reste de travailler ensemble avec la direction et le conseil de Genzyme pour trouver un accord", a-t-il ajouté, précisant ne pas se sentir sous pression pour agir rapidement.
Dimanche soir, Sanofi-Aventis a dévoilé une proposition d'offre de 18,5 milliards de dollars formulée à Genzyme, dont la direction a refusé de discuter.
Lundi, le conseil d'administration de Genzyme a publiquement indiqué rejeter à l'unanimité cette proposition. Son patron, Henri Termeer, estime que le prix "sous-évalue énormément" la société.

Cette réponse est "relativement non surprenante", a jugé M. Viehbacher, estimant qu'il était "important de laisser le choix aux actionnaires" et que l'offre faite était "très attractive pour les deux sociétés".
De plus, le patron de Sanofi-Aventis a affirmé que son groupe allait "être discipliné".
"Nous avons une valeur en tête et je ne suis certainement pas prêt à aller n'importe où pour acquérir la société", a affirmé Chris Viehbacher.
M. Viehbacher a par ailleurs estimé que le nombre d'autres groupes pouvant offrir 18,5 milliards de dollars en cash pour Genzyme était "plutôt limité".
Enfin, la direction de Sanofi-Aventis a estimé qu'un rachat de Genzyme ne devrait pas poser de problème vis-à-vis des autorités de la concurrence, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis.
A 15H46 (13H46 GMT), l'action Sanofi-Aventis gagnait 0,77% à 45,61 euros dans un marché parisien en baisse de 0,36%.