La ministre de l'Economie Christine Lagarde a réaffirmé lundi qu'elle entendait préserver les niches fiscales soutenant l'emploi, l'innovation ou les publics fragiles dans le prochain budget.
"J'ai dit à plusieurs reprises que je ne souhaitais pas qu'on élimine, qu'on rabote les avantages fiscaux liés soit au soutien à l'emploi, soit aux publics les plus en difficulté, soit au soutien à l'innovation pour les entreprises", a souligné la ministre sur LCI.
Plus tôt dans la matinée, le Premier ministre François Fillon avait d'ailleurs confirmé que le gouvernement ne toucherait pas au crédit impôt recherche (CIR) dans le cadre du rabotage des niches fiscales, conformément au souhait du ministère de l'Economie.
Décidé à raboter les niches pour réduire un déficit abyssal, le gouvernement va notamment s'attaquer dans son budget 2011 aux avantages dont bénéficie le secteur de l'assurance, comme les complémentaires santé et le très populaire contrat d'assurance vie.
Mais plutôt que de s'attaquer de front au placement préféré des Français en le taxant davantage, il entend jouer sur des modalités techniques pour "anticiper" de plusieurs années certains prélèvements sociaux.
"Ca ne concerne pas les assurés, les titulaires d'un contrat d'assurance vie ne vont pas en faire les frais, puisque de toute façon la CSG et la CRDS étaient dues à l'issue du contrat", a assuré lundi Christine Lagarde.
"Il faut vérifier les niches qui permettraient de réaliser des effets d'aubaine, chaque fois qu'il y aura des abus, on rabotera si nécessaire", a-t-elle aussi indiqué, interrogée sur la niche permettant aux grands groupes d'optimiser la cession de leur filiale.