La CGT a estimé vendredi que le "discours triomphaliste du gouvernement" n'était "pas de mise" au vu des récentes statistiques d'inscrits au chômage en juillet.
"Non, le discours triomphaliste du gouvernement à la suite de la publication par Pôle emploi des chiffres du chômage en juillet n'est pas de mise. Si le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A baisse légèrement, le nombre total des chômeurs, toutes catégories confondues, augmente bel et bien", a déclaré la CGT dans un communiqué.
"Selon Eurostat, le taux de chômage en France est passé de 9,5% à 10% de juin 2009 à juin 2010. Pas de quoi pavoiser", a-t-elle ajouté. Eurostat est l'office européen des statistiques.
Mercredi, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez avait estimé que la baisse en juillet du nombre d'inscrits au chômage sans aucune activité (-14.400 en un mois à 2,67 millions) était "un succès encourageant" et jugé "atteignable" l'objectif d'arrêter la hausse du chômage d'ici fin 2011.
En incluant les demandeurs d'emploi ayant une activité réduite, le nombre d'inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C a lui augmenté de 5.300 sur un mois pour atteindre 3,96 millions, selon les chiffres du ministère de l'Emploi.
Soulignant que "le chômage de masse persiste en France", la centrale syndicale a jugé que les prévisions de croissance "n'autorisent malheureusement pas l'optimisme du gouvernement" et que "la politique de rigueur qui se profile risque de tuer la croissance dans l'oeuf".
"Seule une véritable politique industrielle et de revalorisation du travail serait de nature à relancer l'emploi", selon la CGT.