Le nombre d'inscrits au chômage sans activité a baissé en juillet en France métropolitaine (-14.400 en un mois) à 2,67 millions, mais a crû (+5.300) à 3,96 millions en incluant ceux ayant une activité réduite, a annoncé mercredi le ministère de l'Emploi.
Fin juillet, le nombre de demandeurs d'emploi à la recherche de tout type de contrat et n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) s'est établi à 2.676.600 en métropole, en recul sur un mois (-0,5%) mais en hausse sur un an (+5,4%).
En prenant en compte les personnes ayant exercé une activité réduite, courte ou longue, le nombre de demandeurs d'emploi (catégories A, B, C) a encore progressé (+0,1% sur un mois et +8,1% sur un an) à 3.963.800 millions en France métropolitaine. Il a atteint 4,2 millions avec les Dom.
Ces données administratives mensuelles mesurent le nombre de personnes en quête d'emploi qui viennent s'inscrire à Pôle emploi et bénéficier d'une éventuelle indemnisation, tandis que l'Insee mesure chaque trimestre le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du Travail (BIT), qu'ils soient inscrits ou non au chômage.
Si l'on ajoute les demandeurs d'emploi en stage, en formation (dont les licenciés économiques en CTP ou CRP) ou en maladie (catégorie D) et ceux en contrats aidés (catégorie E), plus de 4,57 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi fin juillet en métropole.
Pour les moins de 25 ans, premiers touchés par la crise et le plus souvent en intérim ou en CDD, le mois de juillet a été marqué par une nouvelle diminution du nombre d'inscriptions en un mois (-2,8% en catégorie A et -0,2% en A, B, C).
Pour les seniors âgés de 50 ans ou plus, catégorie cruciale en pleine réforme des retraites, l'augmentation des inscriptions au chômage s'est poursuivie à un rythme légèrement ralenti (+0,8% en A, +1,1% en A, B, C).
Le chômage de longue durée a continué à progresser (+0,8% sur un mois en A, B, C, +27,6% sur un an), plus d'un tiers des inscrits en métropole (36,2%) étant sur les listes depuis un an ou plus. La durée moyenne d'inscription sur les listes, amenuisée en juin, a recommencé à croître en juillet.
En juillet, les entrées sur les listes de Pôle emploi ont baissé sur un mois, tandis que les sorties ont stagné.
Malgré leur baisse en juillet, les fins de CDD et de missions d'intérim expliquent toujours près d'un tiers des entrées sur les listes de Pôle emploi. Tant les premières inscriptions au chômage que les inscriptions pour licenciement économique ont chuté sur un an.
Les sorties des listes pour reprise d'emploi déclaré, en baisse sur un mois, sont restées en croissance sur un an. En revanche, les sorties pour entrées en stage, pour arrêts de recherche d'emploi et pour radiations administratives ont nettement augmenté.
Quant aux offres d'emploi collectées par Pôle emploi, elles ont progressé en juillet, surtout pour les contrats courts.
Etre inscrit au chômage ne signifie pas forcément être indemnisé. La part des demandeurs d'emploi indemnisés au titre du chômage subit une érosion depuis plusieurs mois.