Les cellules spécialisées "reclassent durablement entre 40 et 50%" des licenciés mais "ça prend plus de temps" avec la crise, déclare Dominique Paucard, responsable du pôle restructuration au cabinet Syndex, dans un entretien publié jeudi sur le site internet de La Croix.
Interrogé sur l'efficacité des cellules de reclassement, M. Paucard observe que "les principaux intéressés sont souvent mécontents car il est rare qu'on leur repropose un travail de la même qualité que celui qu'ils ont perdu".
Cependant, il estime que "bon an mal an, les cellules reclassent durablement entre 40 et 50% des personnes. Mais, en période de crise économique, ça prend plus de temps". "Tout dépend des moyens qu'on alloue à l'intervenant, la durée du congé de reclassement par exemple ou le budget formation. Ensuite, il y a la qualité des intervenants", explique-t-il.
Cet expert fait aussi valoir que la cellule de reclassement "ne peut pas faire de miracle car tout dépend de la vitalité du bassin d'emploi". "Elle s'engage donc à trouver, à l'issue de sa mission, entre 80 et 100% de solutions identifiées, qui sont soit des emplois plus ou moins durables, soit des formations, soit d'autres solutions", poursuit-il.
"Il est bien sûr plus facile de retrouver du travail en région parisienne que dans le Jura. Et alors qu'il y a encore quinze ans, la moitié des licenciés du textile retrouvaient du travail dans leur secteur, désormais il y a des secteurs où il n'y a plus beaucoup d'emplois", précise M. Paucard.
Notant que "l?âge, la qualification, la situation familiale, la mobilité jouent aussi", il souligne que "ceux qui possèdent des savoir-faire transférables dans un autre environnement que le leur peuvent plus facilement rebondir. Ce qui renvoie souvent à des formations, qui ne sont pas toujours la panacée".