Quatre syndicats du personnel de Pôle emploi (CGT, Snu, CFDT, CFTC) ont exercé leur droit d'opposition contre l'accord proposé par la direction sur la prévention du stress et les conditions de travail, a indiqué vendredi la CFDT, qui juge pour sa part le texte vide.
"L'objet de l'accord ne correspond pas au contenu: il n'y a notamment rien sur l'organisation du travail sur laquelle pendant toute la négociation l'employeur a clairement refusé de discuter", a exposé la CFDT dans une lettre à la direction rendue publique vendredi et motivant son opposition.
"Les mesures proposées sont pour un grand nombre déjà mises en oeuvre ou relèvent d'obligations légales", observe la CFDT, quatrième syndicat à Pôle emploi, derrière le Snu, FO et la CGT.
L'accord sur la prévention des risques psychosociaux n'a recueilli que deux signatures (CFE-CGC Métiers de l'emploi et l'Unsa). Il intervient au terme de plusieurs mois de négociations depuis janvier et après qu'une vaste enquête par questionnaire a démontré la situation de travail tendue d'une majorité d'agents. Il y a eu cinq tentatives de suicide fin 2009.
Interrogée à plusieurs reprises par l'AFP, la direction ne communique pas le nombre d'incidents aux guichets depuis le début de l'année, ni le nombre d'agents travaillant sous statut précaire en contrat à durée déterminée (CDD).
Les conditions de travail à Pôle emploi ont des conséquences pour les chômeurs. La crise a fortement augmenté la charge de travail et le personnel est parfois désemparé par les changements induits par la fusion ANPE-Assedic.
L'opposition de quatre syndicats à l'accord va rétrograder l'accord au rang de simple plan d'action. Il ne répond pas à l'une des grandes doléances qui fait que les agents n'ont pas nécessairement un poste de travail attitré et sont contraints au "nomadisme".
Selon la direction, le document contient des avancées, comme la formation de l'encadrement.