Le groupe en difficulté Dubai World a annoncé jeudi qu'il entendait finaliser "dans les prochains mois" la restructuration de sa dette de 23,5 milliards de dollars après en avoir formellement informé les banques créancières lors d'une réunion dans la matinée à Dubaï.
"Les banques créancières ont désormais l'occasion d'examiner les données fournies avant de faire savoir leur réponse à la proposition" qui leur a été présentée, a ajouté le groupe dans un communiqué à l'issue d'une réunion d'information.
Au cours de la réunion, à laquelle étaient conviées 73 banques créancières, Dubai World indique avoir "présenté formellement son plan de restructuration, déjà approuvé par le comité de coordination des banques, avec le soutien du gouvernement de Dubaï".
Le comité de coordination des banques est formé de sept établissements auxquels le groupe doit 60 % de sa dette.
Dubai World avait annoncé le 20 mai être parvenu à un accord de principe avec la plupart des banques créancières pour une restructuration de sa dette de 23,5 milliards de dollars.
Le groupe avait proposé le 25 mars de rembourser l'intégralité de sa dette sur huit ans, le gouvernement de Dubaï s'étant engagé à lui apporter une aide de 9,5 milliards de dollars destinée notamment à renflouer le géant immobilier Nakheel et à convertir en actions sa part de 8,9 milliards de dollars.
La dette due aux banques créancières est d'environ 14,4 milliards de dollars et elle doit être réglée en deux tranches, l'une de 4,4 milliards de dollars à honorer dans 5 ans et l'autre de 10 milliards de dollars dans huit ans, généralement à un taux d'intérêt de 1%, selon les propositions du groupe.
Parmi les créanciers de Dubai World, figurent notamment quatre banques britanniques (HSBC, Lloyds, RBS et Standard Chartered). L'Abu Dhabi Commercial Bank et la Emirates NBD bank de Dubaï sont en tête des créanciers régionaux de Dubai World.
Dubaï avait fait trembler les places financières internationales en novembre en demandant un moratoire sur une partie de la dette de Dubai World, estimée alors à 59 milliards de dollars.
La dette totale de l'émirat est estimée entre 80 et 100 milliards de dollars mais selon certains experts elle pourrait atteindre 170 milliards.