La députée PS Marisol Touraine, principale oratrice de son groupe sur la réforme des retraites, a dénoncé mardi le "mépris absolu" dont font preuve, à ses yeux, le gouvernement et la majorité UMP dans l'organisation des débats en commission cette semaine à l'Assemblée.
Lors d'un point de presse, elle a protesté contre le fait qu'une trentaine d'amendements PS (sur 140) avaient été rejetés au titre d'une "lecture extrêmement stricte" de l'article 40 de la Constitution (qui empêche tout parlementaire de proposer des mesures représentant un coût pour les finances publiques), avant même d'être examinés en commission.
Parmi ces amendements rejetés figurent notamment ceux en vue d'une comptabilisation des stages de fin d'études dans la carrière professionnelle ou d'une "retraite choisie".
"A quoi bon un débat si les socialistes ne peuvent même pas présenter leurs amendements? A quoi bon un débat si le ministre du Travail (Eric Woerth) ne nous dit pas dès maintenant (...) quelles évolutions il est prêt à acter", notamment sur la pénibilité, a-t-elle ajouté.
"On nous renvoie au mois de septembre" et au débat en séance plénière, dans l'hémicycle. "C'est un mépris absolu pour le Parlement", a accusé Mme Touraine.