La zone euro a enregistré une croissance économique molle de 0,2% au premier trimestre, selon une dernière estimation de l'office européen des statistiques Eurostat publiée mercredi.
L'office statistique a confirmé sa précédente estimation de la croissance dans les seize pays partageant l'euro, publiée le 4 juin.
Dans le détail, au premier trimestre, les variations de stocks ont contribué pour 1 point de pourcentage à la croissance, a indiqué Eurostat, qui a légèrement revu en hausse son précédent chiffre (0,8%).
Les exportations ont progressé de 2,1% (contre 2,5% dans une précédente estimation). Elles ont contribué pour 0,8 point de pourcentage à la croissance.
Dans le même temps, les importations ont crû de 3,8% (4% dans une précédente estimation), apportant une contribution négative de 1,3 point à la variation du PIB. Au total, les échanges commerciaux n'ont donc pas profité à la croissance.
Les investissements ont quant à eux baissé de 1,2% (1,1% estimé avant), tandis que la consommation a diminué de 0,1%.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, Eurostat a confirmé son estimation d'une croissance de 0,2% au premier trimestre.
Parmi les principales économies, la croissance s'est limitée à 0,2% en Allemagne, à 0,1% en France et en Espagne, tandis qu'elle s'est établie à 0,3% au Royaume-Uni.
Elle a été revue légèrement en hausse pour les Pays-Bas (0,3% contre 0,2% dans une précédente estimation) et en baisse pour l'Italie (0,4% contre 0,5% auparavant).
Avec cette reprise lente, l'économie européenne reste largement à la traîne par rapport aux Etats-Unis ou au Japon.
Au premier trimestre, la croissance s'est établie à 0,7% aux Etats-Unis et 1,2% au Japon, indique Eurostat.
Au quatrième trimestre déjà, ces deux pays avaient enregistré une croissance nettement supérieure à celle de la zone euro: 1,4% aux Etats-Unis et 1,1% au Japon, contre 0,1% dans les 16 pays partageant la monnaie unique.
La zone euro comme l'UE étaient sorties de la récession au troisième trimestre 2009, avec une croissance de 0,4% et 0,3% respectivement. L'économie de la zone euro avait auparavant connu cinq trimestres consécutifs de recul du PIB.