Le député-maire UMP du XVIe arrondissement de Paris, Claude Goasguen, a mis en cause mardi la responsabilité des "socialistes" dans la gestion d'un office HLM de la capitale, en évoquant un "rapport meurtrier" rédigé récemment par la chambre régionale des comptes.
"Les socialistes ne sont visiblement pas au courant qu'il y a eu un rapport de la chambre régionale des comptes, un rapport meurtrier sur la gestion des HLM de Paris", a déclaré M. Goasguen au Talk Orange-Le Figaro.
Faisant allusion à un dossier judiciaire auquel avait été mêlée la municipalité RPR du temps de Jacques Chirac, l'élu UMP a estimé que cela "fait sourire quand on sait ce que les socialistes ont dit des HLM de Paris" dans les années 80-90.
"Ils sont en train de faire la même chose que ce qu'ils décriaient", a-t-il poursuivi. "Le rapport est tellement accablant que le groupe UMP (à l'Assemblée nationale, ndlr) va sans doute rédiger une commission d'enquête parlementaire sur l'office HLM".
Un récent rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) d'Ile-de-France sur la gestion de l'office public de l'habitat Paris-Habitat, principal opérateur de la ville de Paris dans le logement social, indique notamment que sa "situation financière solide" sur la période 1998-2003 "s'est dégradée" sur 2003-2008.
Lors du transfert en 2006 de 16.000 logements d'un autre office HLM (SAGI) vers Paris Habitat, la ville dirigée par Bertrand Delanoë (PS) aurait également cherché à préserver son propre intérêt financier, d'après le "rapport d'observations définitives" obtenu par l'AFP.
"Mis devant le fait accompli et écarté de l'audit de patrimoine du parc à transférer, Paris Habitat n'a pu que se plier aux conditions voulues par la ville de Paris. En choisissant de durcir les conditions financières du bail, en rehaussant le niveau des loyers conventionnels et minimaux, la ville de Paris a moins cherché à préserver l'intérêt (de cet opérateur) qu'à se garantir un certain niveau de rémunération", peut-on lire.
Dans une lettre recommandée datée du 7 juin, le président de la CRC, Jean-Yves Bertucci, s'étonne en outre de n'avoir reçu de Paris-Habitat aucune réponse à ses observations dans le délai légal d'un mois après leur communication.