Le service public de l'emploi, dont Pôle emploi, fera des "gains de productivité importants" et n'aura plus de moyens exceptionnels, selon le document budgétaire paru mardi, précisant que l'Etat va cibler ses dépenses pour l'emploi et privilégier leur partage avec d'autres.
"Le partage des financements avec d'autres acteurs de la politique de l'emploi sera privilégié, afin de concentrer les moyens de l'Etat sur les publics prioritaires et les dispositifs les plus efficaces", indique ce document transmis mardi par le gouvernement à l'Assemblée.
Une partie des excédents du Fonds de sécurisation des parcours professionnels, résultant d'une montée en charge de ses dépenses modérée pour sa première année de fonctionnement, sera ainsi mobilisée pour le financement de dépenses assurées par l'Etat dans la formation professionnelle.
Le document indique que "des gains de productivité importants seront réalisés par les structures du service public de l'emploi (Pôle emploi, missions locales, opérateurs privés de placement...), outre la suppression des moyens exceptionnels dont ils ont bénéficié dans le cadre du plan de relance".
"Pour tirer toutes les conséquences de la création d'un opérateur unifié (Pôle emploi), la participation de l'Etat dans les missions locales et les maisons de l'emploi sera réduite", ajoute-t-il.
Le gouvernement précise aussi que "le volume de contrats aidés sera calibré en fonction des perspectives d'amélioration de la situation de l'emploi" avec respectivement 340.000, 270.000 et 200.000 nouveaux contrats non marchands en 2011, 2012 et 2013. Et "les taux de subvention par l'Etat seront revus à la baisse", est-il précisé.
Globalement, le document budgétaire souligne que "la trajectoire des crédits de la mission Travail et emploi est marquée par les effets de la crise économique et financière sur les moyens de la politique de l'emploi, qui se feront sentir jusqu'en 2011".
La mission Travail et Emploi verra ses crédits légèrement progresser en 2011, passant de 11,25 à 11,37 milliards, avant de "décroître fortement" avec "l'amélioration de l'emploi" escomptée et l'application des réformes programmées, à 9,10 milliards en 2013.