Les syndicats de Pôle emploi ont jusqu'au 13 juillet pour décider de signer ou pas un projet d'accord de la direction sur la prévention des risques psychosociaux et les conditions de travail, mais deux syndicats, le SNU-FSU et la CFDT, ont déjà indiqué qu'ils ne signeront pas.
Le texte est issu d'une négociation de plus de six mois entre la direction et sept syndicats de Pôle emploi, alors que la crise a fortement augmenté la charge de travail, le stress voire les tensions avec les usagers et que la fusion ANPE-Assedic a bousculé les conditions de travail des personnels.
Le SNU-FSU ne compte pas signer "cet accord qui reste au milieu du gué et ne comprend pas de mesures d'urgence visibles pour les personnels, alors que la charge de travail va encore augmenter avec les mesures pour les fins de droits et avec la baisse prévue des effectifs", a indiqué à l'AFP Philippe Sabater.
Et le premier syndicat de Pôle emploi n'exclut pas de faire valoir son droit d'opposition au texte, selon lui.
Ni FO, deuxième syndicat de l'organisme, ni la CGT, troisième, n'ont encore pris leur décision. Mais la CGT a jugé vendredi "fort peu probable de signer" car elle ne veut "pas se contenter d'un affichage de bonnes intentions et d'un accord pas de nature à améliorer les conditions de travail des personnels".
Quant à la CFDT, elle a "décidé de ne pas signer l'accord et de faire valoir son droit d'opposition", a déclaré à l'AFP Philippe Berhault (CFDT).
"On ne voit pas ce que cet accord apporte sur la prévention des risques psychosociaux", a-t-il expliqué, déplorant notamment "le refus de la direction de discuter de l'organisation du travail" ou "l'absence d'éléments sur la charge de travail et les ressources de travail".
Quatre signatures sur sept sont nécessaires pour que l'accord soit valable, selon plusieurs syndicats.
De son côté, la direction de Pôle emploi a fait valoir que le projet d'accord apportait plusieurs points importants, notamment la mise en oeuvre des formations nécessaires en cas de prise de fonction ou de déploiement d'outils informatiques.
Pôle emploi compte actuellement quelque 49.000 salariés.