La Chine, troisième économie mondiale qui a bien résisté à la crise, a révisé à la hausse son taux de croissance en 2009 à 9,1%, se rapprochant un peu plus du Japon, la deuxième.
Cette révision du chiffre précédent (8,7%) intervient avant la publication des statistiques du deuxième trimestre attendues mi-juillet.
Le produit intérieur brut (PIB) s'est élevé en 2009 à 34.050 milliards de yuans, soit 4.980 milliards de dollars selon le taux de change yuan/dollar moyen de l'année donné par la Banque centrale.
Le Japon reste cependant la deuxième économie mondiale avec un PIB nominal de 5.075 milliards de dollars en 2009.
Ce nouveau chiffre s'explique par la révision à la hausse des contributions au PIB des secteurs secondaire et tertiaire, a précisé le Bureau national des statistiques (BNS) sur son site internet.
En 2009, année "la plus difficile du nouveau siècle" en raison de la crise selon les autorités, ces dernières s'étaient fixé un objectif de croissance de 8% en glissement annuel.
La Chine, qui a renoué avec une croissance à deux chiffres dès le dernier trimestre 2009, a réussi à traverser la crise grâce à un plan de relance annoncé fin 2008, par les investissements principalement, de l'ordre de 400 milliards d'euros sur deux ans. Les vannes du crédit ont été aussi largement ouvertes.
"L'impact du plan de relance a été plus fort que ce qui avait été indiqué", a jugé Erwin Sanft, économiste à BNP Paribas à Hong Kong.
"Par conséquent, nous ne sommes pas surpris par cette révision à la hausse", a-t-il ajouté.
Au quatrième trimestre 2009, la Chine a connu une croissance de 10,7%, puis de 11,9% au premier trimestre de cette année, ce qui a nourri les craintes d'une surchauffe.
Inquiètes des risques de bulles immobilières et d'une explosion des créances douteuses des banques, le gouvernement a mis un frein sur le crédit et les investissements immobiliers.
La plupart des économistes estiment que l'économie chinoise a ralenti au deuxième trimestre en raison de ces politiques restrictives et d'un ralentissement de l'activité manufacturière.
Pour l'économiste de la Royal Bank of Scotland, Ben Simpfendorfer, le taux de croissance devrait être de 11,1% sur cette période.
Le Premier ministre Wen Jiabao s'est félicité cette semaine de la tendance de l'économie chinoise, assurant vouloir maintenir un développement rapide et stable.
Elle "va dans la direction prévue, sous le contrôle macroéconomique" du gouvernement, a-t-il dit.