
Les tarifs réglementés du gaz naturel augmentent de 5% en moyenne au 1er juillet, soit une hausse des factures annuelles allant de 8 à 45 euros pour les ménages.
La Commission de régulation de l'Energie (CRE) a approuvé la semaine dernière une augmentation moyenne des tarifs de 0,228 centime d'euro par kilowattheure (kWh), soit 5%.
L'autorité de régulation a donné son aval à une demande soumise par le groupe GDF Suez, anciennement Gaz de France.
La hausse des prix ne sera pas de même ampleur selon le type d'usage des abonnés au gaz.
Ainsi, la facture augmentera de 2 euros sur l'année pour les 1,4 million de foyers qui n'utilisent le gaz que pour faire la cuisine.
Pour ceux qui s'en servent aussi pour leur eau chaude (1,2 million de clients), la hausse sera de 8 euros par an.
Pour les 6,3 millions de consommateurs qui font leur cuisine, ont leur eau chaude et se chauffent au gaz la facture va gonfler de 45 euros sur l'année.
Enfin, pour les industriels et les chaufferies de résidences collectives, la hausse des tarifs sera comprise entre 5,5% et 7,4%.
Près de 90% des 10,8 millions de foyers raccordés au gaz naturel sont soumis aux tarifs réglementés, qui sont proposés essentiellement par GDF Suez.
Les prix du gaz auront ainsi augmenté de 15% environ depuis le début de l'année 2010.
La Confédération Nationale du Logement (CNL) a jugé cette hausse "totalement inacceptable et scandaleuse" tandis que le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal) a déploré un "pouvoir (d'achat) des ménages en berne".
Après cette nouvelle hausse, la ministre de l'économie Christine Lagarde a demandé la semaine dernière "une pause" dans les tarifs du gaz jusqu'au 1er janvier 2011, le temps qu'un audit détermine si la formule tarifaire appliquée par la CRE était "bonne".
Le ministre de l'Ecologie et de l'Energie Jean-Louis Borloo a lui affirmé mercredi qu'il n'y aurait pas d'augmentation des prix "tant qu'on n'aura pas cet audit".
Les tarifs du gaz sont déterminés par une formule mathématique prenant en compte le cours de plusieurs produits pétroliers et le taux de change de l'euro.
La CRE avait annoncé dès le mois de mars un audit de cette formule, qui pourrait être révisée pour prendre en compte la renégociation par GDF Suez de ses contrats d'approvisionnement avec ses fournisseurs.
La CRE a indiqué qu'elle rendrait ses conclusions en septembre.
La prochaine évolution des tarifs du gaz naturel doit, en théorie, avoir lieu au 1er octobre.