La Bourse de Paris évoluait en léger rebond dans les premiers échanges mercredi (+0,14%), dans un marché fébrile au lendemain d'une chute de plus de 4%, sur fonds d'inquiétudes toujours vives sur la reprise économique et le système bancaire européen.
Vers 9H30 (07H30 GMT), le CAC 40 grignotait 4,90 points à 3.437,89 points. Il s'était effondré de 4,01% la veille, assailli par une conjonction de mauvais indicateurs.
Alors que les marchés avaient été plombés mardi par les doutes sur la solidité de la reprise économique en Chine, un des moteurs de la croissance mondiale, et la chute du moral des consommateurs aux Etats-Unis, les craintes sur la solvabilité des banques européennes demeurent au premier plan.
Les banques de la zone euro doivent rembourser jeudi un prêt exceptionnel de 442 milliards d'euros accordé il y a un an par la Banque centrale européenne, et les investisseurs redoutent que ce remboursement massif ne provoque un assèchement brutal des liquidités et grippe les échanges interbancaires.
Pâtissant de ces incertitudes, les valeurs bancaires, qui avaient enregistré mardi les plus importantes baisses de la cote, se ressaisissaient quelque peu: BNP Paribas progressait de 1,37% à 44,35 euros, Crédit Agricole de 1,69% à 8,49 euros et Société Générale de 1,26% à 34,22 euros.
Sanofi-Aventis gagnait 0,91% à 49,13 euros, après avoir annoncé qu'il allait racheter l'entreprise biopharmaceutique américaine TargeGen, spécialisée dans les molécules pour le traitement de certaines maladies du sang.
Technip quant à lui cédait 0,33% à 47,83 euros, malgré l'annonce d'un contrat de plus de 300 millions de dollars pour installer des collecteurs de production et des systèmes de distribution sous-marine en mer Méditerranée.
EADS (-0,77% à 16,87 euros) souffrait: selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP, l'Organisation mondiale du commerce va condamner mercredi l'Union européenne en raison de prêts à taux préférentiels accordés à Airbus pour le lancement d'avions.
Enfin, le titre d'Accor lâchait 0,58% à 38,81 euros, avant la scission du groupe en deux sociétés, l'une conservant les activités de l'hôtellerie et l'autre reprenant les services prépayés. Chaque actionnaire d'Accor recevra vendredi matin une action Edenred.
Dans le sillage des chutes accusées mardi par places européennes et Wall Street, la Bourse de Tokyo a terminé la séance de mercredi en baisse de 1,96%.