Jean-François Copé a annoncé mercredi que les députés UMP et NC étaient partisans d'indexer, à partir de 2018, l'augmentation de l'âge minimum de départ à la retraite en fonction de l'augmentation de l'espérance de vie.
"L'idée c'est de dire que si l'espérance de vie augmente, on met une clause automatique d'indexation (...) On ne peut pas, tous les 5 ans, avoir des affrontements sur le thème de l'âge légal du départ en retraite. Nous débattons de manière idéologique sur un critère objectif", a déclaré le patron des députés UMP.
Cette indexation fait partie des propositions définitives que le groupe de travail sur les retraites des députés de la majorité a remises mercredi matin au ministre du Travail Eric Woerth.
Ces propositions, a indiqué M. Copé, seront transcrites sous forme d'amendements au projet de loi sur les retraites qui doit être discuté du 20 au 23 juillet en commission à l'Assemblée.
M. Copé a rappelé que, depuis 1960, l'espérance de vie après la retraite était en moyenne de 10 ans et que ce chiffre avait doublé depuis. "Ce n'est pas tenable pour une nation comme la nôtre", a-t-il dit. Cette clause d'indexation automatique "est pour nous un élément clé", a-t-il encore estimé.
En ce qui concerne la prise en compte de la pénibilité sur laquelle le gouvernement a dit qu'il pouvait encore revoir sa copie, le groupe de travail propose "une approche préventive et individualisée". Les syndicats demandent, eux, une reconnaissance collective du phénomène.
Parmi les autres propositions, figurent aussi l'instauration d'une cotisation forfaitaire pour les artisans et commerçants qui n'auraient pas validé suffisamment de trimestres et la possibilité d'un cumul emploi-pension de réversion pour les veuves.