Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, a déclaré lundi que l'affaire Bettencourt/Woerth l'"arrangeait" puisque, a-t-il dit, le ministre du Travail Eric Woerth s'en trouvait "affaibli".
"Je ne participe pas au pilori médiatique, jamais. Dans ce pays il y a des policiers, des juges, si M. Woerth a fait quelque chose qui n'est pas acceptable, alors il sera puni j'en suis certain", a déclaré l'eurodéputé lundi sur RMC et BFM TV.
"Maintenant, ce que je voudrais, c'est que ça ne serve pas de diversion, vous avez remarqué, il n'y a pas un syndicat ouvrier qui parle de la démission de M. Woerth, parce qu'on n'a pas envie que, sous prétexte de M. Woerth, on arrête de parler de la réforme de M. Woerth sur les retraites" a ajouté le leader du PG.
"Et je vais peut-être plus cyniquement vous dire que ça m'arrange qu'il reste en poste, parce qu'il est affaibli", sur le dossier des retraites, que l'élu a qualifié d'"inutile et cruel".
Selon l'ex-socialiste, "le vrai problème, c'est les Bettencourt et les autres, c'est de ceux-là dont on devrait parler. Comment ça se fait qu'une fois de plus ces gens se manifestent comme des irresponsables sociaux ? C'est la première fortune du pays, mais elle a caché une île, rien que ça, une île, pourquoi pas une montagne pendant qu'on y est ?" a-t-il raillé.
"Une île et plein d'argent et on n'a rien à dire sur les fraudeurs fiscaux. 40 milliards par an s'évadent de cette manière, c'est ce qu'on paye tous les ans pour la dette de la France, 40 milliards que ces gens-là nous volent et qui obligent les gens à trimer sang et eau pour les payer à leur place", a-t-il ensuite invectivé.