La croissance des pays émergents ne doit pas être considérée comme une menace, mais comme une opportunité pour les pays riches, a estimé vendredi l'OCDE, qui réunit les Etats industrialisés, à la veille de l'ouverture du sommet du G20 à Toronto.
Le centre de gravité économique du monde a changé, souligne le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques, Angel Gurria, dans un communiqué.
La croissance mondiale de la dernière décennie a ainsi été principalement tirée par les pays en développement, non par les pays riches, indique-t-il.
Or selon les calculs de l'OCDE, si la tendance se poursuit, les pays en développement représenteront près de 60% de l'économie mondiale d'ici 2030.
Loin d'être "une menace pour les pays occidentaux", cette nouvelle donne "représente une énorme opportunité pour les citoyens des pays en développement mais aussi des pays développés", estime Angel Gurria, citant de "meilleures perspectives commerciales" ou "une plus large base de consommateurs".
Le G20 devrait aussi s'intéresser aux relations entre les pays du Sud eux-mêmes, qui promettent d'être "l'un des principaux moteurs de la croissance au cours des prochaines années", selon l'OCDE.
Ainsi entre 1990 et 2008, les échanges entre les pays du Sud ont été multipliés par plus de 20, quand les échanges mondiaux étaient multipliés seulement par quatre, souligne l'organisation.
Tout en réfléchissant à la reprise, le G20 ne doit pas perdre de vue d'autres objectifs comme la réduction de la pauvreté, estime aussi Angel Gurria.