La députée (UMP) Chantal Brunel, responsable de l'Observatoire de la parité hommes-femmes, s'est défendue jeudi d'être "l'alibi" du gouvernement après avoir été accusée par des députées PS de n'avoir pas pris la défense des femmes sur le sujet des retraites.
Danielle Bousquet, Catherine Coutelle et Pascale Crozon ont reproché mercredi à leur collègue de n'avoir pas pris clairement position contre le projet de réforme, qu'elles jugent "plus dure encore pour les femmes" et l'ont accusée d'être "l'alibi féministe du gouvernement".
"A aucun moment ma mission à l'Observatoire ne saurait constituer à mes yeux une tribune-relais des idées gouvernementales", leur a répondu jeudi Chantal Brunel par voie de communiqué.
"Oui, les femmes sont en situation d'inégalité et de précarité face à la retraite" et "j'approuve d'autant plus ce constat que je fus l'une des premières à le souligner publiquement", argumente-t-elle, rappelant avoir déclaré à la presse récemment que "le gouvernement et les syndicats se préoccupent encore trop peu du sort des femmes".
"Je ne pense donc pas, à l'aune de tels propos, manquer de courage ou servir - comme Mme Coutelle a jugé bon de me désigner, sur son blog, avec un mépris inconvenant - d'+alibi en carton pâte+", poursuit la députée.
"Mmes Danielle Bousquet et Pascale Crozon, nouvellement nommées membres de l'Observatoire de la parité, le 1er juin 2010, ne peuvent ignorer que celui-ci ne s'est pas encore réuni. Le +mutisme+ que mes deux collègues députées dénoncent me semble donc une critique bien prématurée...", affirme encore Mme Brunel.
Les femmes touchent en moyenne des retraites de près de 40% inférieures à celles des hommes.