Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a réfuté jeudi sur Europe 1 l'idée que le rendez-vous de Nicolas Sarkozy avec Thierry Henry à l'Elysée, juste avant le G20 et le jour des manifestations contre les retraites, ait été une "perte de temps", estimant que cela ne lui paraissait "pas poser de problème".
Interrogé sur le point de savoir si cette rencontre avec le buteur des Bleus n'était pas une "perte de temps", M. Accoyer a répondu : "ça, c'est vous qui le dites". "Que le président de la République suive ce qui se passe dans un domaine aussi important dans le coeur de tous les Français à un moment où on a été tellement déçu ne me paraît pas poser de problème", a-t-il ajouté.
Plusieurs ONG ont vivement protesté, jeudi, contre l'annulation le même jour d'un rendez-vous avec le chef de l'Etat dans le cadre de la préparation du G20.
Evoquant la polémique autour de l'annulation de ce rendez-vous, M. Accoyer a démenti, comme l'Elysée auparavant, que le rendez-vous ait été annulé en raison de la rencontre avec le footballeur.
M. Accoyer a par ailleurs précisé qu'il avait vu Nicolas Sarkozy lors du petit déjeuner hebdomadaire de la majorité jeudi matin, précisant qu'il avait "parlé essentiellement du projet de réforme des retraites".
"Il faut arrêter de dire n'importe quoi. Le gouvernement est complètement mobilisé sur cette réforme. Ca fait des mois qu'il l'a travaillée, qu'il l'a préparée, qu'il a échangé avec les partenaires sociaux", a-t-il dit.
"C'est toujours les gouvernements de droite et du centre qui ont fait toutes les réformes pour sauver les régimes de retraites", a-t-il insisté.
"Où est l'inversion des priorités lorsque la facilité aurait été de dire on verra plus tard?", a-t-il encore déclaré.