
Le président Nicolas Sarkozy a décidé, compte tenu du contexte économique, de supprimer la traditionnelle garden-party du 14 juillet à l'Elysée, a-t-on appris mercredi de sources concordantes à l'UMP, confirmant des informations de presse.
Selon une de ces sources, proches du gouvernement, des mesures de restriction budgétaire, incluant la suppression de cette manifestation emblématique de la fête nationale, devraient être annoncées la semaine prochaine à l'occasion d'une réunion d'étape sur la Révision générale des Politiques publiques.
Mercredi midi, en rendant compte des travaux du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a insisté sur la nécessaire "exemplarité" des ministres et du gouvernement en ces temps d'austérité budgétaire et d'"affaires".
"Beaucoup a été fait, des changements ont été faits par rapport à des systèmes précédents", a dit Luc Chatel.
"Je rappelle que c'est Nicolas Sarkozy qui a, par exemple, souhaité que dorénavant l'Elysée dispose d'un budget comme toutes les institutions de l'Etat, reconnu par le Parlement et contrôlé par la Cour des comptes. Des directives précises ont été émises par le Premier ministre à destination de ses ministres". "Le président de la République a eu l'occasion de rappeler au Conseil des ministres à ses ministres d'être particulièrement attentifs sur à la fois le fonctionnement de leur cabinet et l'exercice de leurs missions", a ajouté M. Chatel.

"Le Premier ministre avait indiqué hier (mardi) à l'Assemblée nationale que, dans un souci d'exemplarité, des décisions seraient prises dans les prochains jours (...) des mesures sont en préparation", a aussi rappelé le porte-parole.
Plusieurs journaux évoquaient mercredi matin la disparition de la traditionnelle garden-party du 14 juillet. Selon le site leparisien.fr, il s'agirait d'une suppression définitive.
Le coût de ce rendez-vous annuel dans les jardins de la présidence s'était élevé en 2009 à 732.826 euros, soit près de 100 euros par personne invitée, avait dit à l'AFP début juin le député (apparenté PS) René Dosière, précisant tenir ces informations de Matignon.
"Le coût correspondant aux traiteurs est de 313.618 euros, les aménagements de tentes ont coûté 295.921 euros et les vins et le champagne 43.128 euros", pouvait-on lire dans un document de Matignon. Quant aux "frais divers" ("nettoyage", "impression" et "extras"), "ils se sont montés à 80.159 euros", indiquait-on de même source en réponse à une demande de M. Dosière.